dimanche 18 mars 2007

LAFAYETTE 5 NOVEMBRE 2003

Visite de Lafayette avant notre départ pour Bâton Rouge. Au bureau d’information touristique nous avons rencontré du personnel très dévoué voulant bien nous renseigner. Une personne d’origine anglophone qui se disait Cajun mais qui ne parlait plus la langue; nous a fait la causette. Personne très gentille et spirituelle. Colette et Margo firent la conversation avec une Cajun qui parlait encore un bon français. Yves et Paul-Yvon firent par la suite la conversation avec le seul homme présent dans la baraque. Ce dernier se nommait Brasseux et n’avait que le nom de français. Je crois qu’il aurait été tout aussi éloquent en chinois. Ce que nous en avons compris, le nom de Brasseux était donné aux personnes qui dans les veillées brassaient beaucoup. Vous aurez tous compris qu’il s’agissait de la danse et/ou de la musique. Nous avons visité la résidence du premier gouverneur d’origine Cajun soit le générale Mouton. C’est curieux que même à cette époque les étoiles parlaient forts. Que de fierté de constater qu’un francophone puisse avoir atteint un si haut niveau de la société sudiste. J’espère qu’il parlait mieux français que notre Brasseux du bureau touristique. Par la suite nous avons assisté, au parc d’interprétation fédéral, à un film sur l’histoire de la Louisiane. Je vous dis qu’on nous a remis les yeux devant les trous. Nous croyions tous que les Acadiens du Canada avaient tous été déportés vers la Louisiane. Erreur, on nous explique très bien, dans un documentaire d’une heure, que la déportation des acadiens s’est faite en plusieurs vagues et que dans un premier temps, le stratagème avait été conçu par les gouverneurs de Louisbourg et de la Nouvelle Angleterre. Ces derniers ont orchestré les premières déportations vers les colonies de la Nouvelle Angleterre (Boston et New-York). Comme les Acadiens avaient la tête dure et qu’ils savaient utiliser les bois, ils ne les ont pas tous pris lors des premières déportations. Un de ses jours environ 1500 Acadiens pourrissaient dans les prisons de Louisbourg et comme l’Ex mère patrie la France avait entendu parlé de cette situation elle proposa à l’Angleterre de récupérer ses ressortissants.
Ces Acadiens n’ont jamais été acceptés par la population française et ne se sont jamais adaptés à la France. Comme Napoléon guerroyait beaucoup à cette époque en Europe, il avait obtenu de l’Espagne la Louisiane en butin de guerre. Faut se rappeler qu’en ces temps la Louisiane s’étendait grosso modo du Golf du Mexique jusqu’au Canada vers le Nord et de la Californie jusqu’au Mississippi vers l’est. Notre grand Napoléon avait suite à cette acquisition des visées colonialistes. Il fit appel à sa population pour la coloniser et les premiers à lever la main étaient nos 1500 Acadiens. Ce sont ces derniers qui sont à l’origine des cajuns d’aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que les Acadiens un siècle auparavant avaient fuit l’esclavage seigneurial et leurs conditions de vie lorsqu’ils étaient venus s’établir à Louisbourg. Puisque Napoléon avait toujours ses idées guerrières, spécialement contre l’Angleterre, il avait grand besoin de sous pour financer ses guerres. Il vendit donc la Louisiane aux USA pour 15,000,000$ en 1853. Ces derniers se finançèrent auprès de l’Angleterre. C’était probablement le déclin de l’empire britannique, puisque l’Angleterre répéta la même erreur au début de la 2ième guerre mondiale. N’oublions pas que les premières bombes tombées sur Londres étaient identifiées « Made in London ». Les Cajuns sont fiers de leurs origines françaises et surtout du fait qu’ils ne se sont jamais soumis à l’Angleterre. Aujourd’hui ils mentionnent que leur culture se propage dans leurs chansons françaises. Selon moi c’est la preuve que le français de la Louisiane n’est que folklorique. Nous avons dîné cajun à la Cuisine à Maman. Après échange de recettes entre Colette et Maman nous avons appris que le Gumbo cajun est en fait un ragoût modifié. Les mêmes ingrédients y sont présents. La nourriture, le décor et l’hospitalité de maman a rendu ce dîner très apprécié. En route vers Bâton Rouge nous avons visité le Lac Martin, qui était selon les dires des rangers un bayou où nous aurions dû voir beaucoup d’alligators. Une heure plus tard aucun alligator si ce n’est celui que nous avons entrevu dans l’étang près du restaurant de la Cuisine à Maman. Couché au Motel 6 de Bâton Rouge . Distance parcourue 135 km.

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